Association Croco Loisirs de Dijon

le 19-06-2014 22:30

Dimanche 11 mai : Saussy

Cette après midi s'annonce très incertaine : orage le matin ; ciel très chargé en début d'après midi. Au lieu du RDV à Dijon, le petit groupe est très restreint : Sylvie, Pascale, P'tite Chantal et Jean et Bruno. D'un commun accord, nous décidons de tenter la balade, quitte à la raccourcir en cas de pluie intense.

Arrivés à Saussy, nous n'aurons pas la "saucée" ! Bien au contraire, à notre grande surprise, le temps est totalement dégagé, ciel bleu avec un peu de nuages, alors qu'on voit sur Dijon un ciel totalement noir à l'horizon ! Dommage, je n'ai pas pris l'appareil photo, de peur qu'il ne prenne l'eau !

Le parcours commence par la visite de la surprenante Tour éolienne, se détachant nettement dans le paysage de Saussy. Cette tour est également appelée "tour Bredin", du nom de son concepteur et était autrefois coiffée d'une éolienne. En contrebas, une bâtisse couverte en laves, et entre celle-ci et la tour, deux hauts murs parallèles de 17 mètres de haut, en arc de cercle, ayant abrité un roue. Son fonctionnement reste un mystère, et les avis divergent : on parle d'un homme ou d'un animal marchant à l'intérieur. D'autres pensent qu'un cheval tournait en rond à l'extérieur, un mécanisme ramenant la rotation sur une pompe. Une dernière hypothèse relate un fonctionnement classique d'une roue, entraînée par un ruisseau. Sauf qu'oujourd'hui il n'existe aucun ruisseau au pied de la roue, et qu'un si grand diamètre aurait absorbé beaucoup d'énergie. Quelque soit son principe de fonctionnement, la roue entrainait une pompe, probablement située dans la maisonnette couverte en lave, capable de refouler l'eau au pied de la tour. Ensuite l'éolienne se chargeait de hisser l'eau en haut de la tour. De là, l'eau était redistribuée au Château de Charmes. Néanmoins, l'étonnant dispositif haut de 25 mètres, et pouvant contenir 70 000 litres d'eau, ne donna jamais entière satisfaction. Il fut abandonné au début du XXème. Il n'est malheureusement pas préservé (la cage de la roue fut détruite en 1982 car devenue dangereuse). Dommage car il n'existe aucun ouvrage similiare connu en France.

Notre parcours se poursuit dans le but de découvrir une série de bornes le long du chemin délimitant le territoire de Saussy (marquage sur une face des bornes) du duché de Bourgogne, indiqué par 3 fleurs de lys sur l'autre face des bornes. Il est intéressant de voir, sur les bornes, des insciptions différentes de la commune de Saussy : nous trouverons "SAVSIY" ou encore "SAVSIT" . Fautes d'orthographe ? Bornes datant d'époques différentes ? Nous verrons un total de 4 bornes de ce type. Puis, nous ferons un petit crochet par le superbe manège à chevaux du Château des Charmes, datant du XIXème, et ayant servit à la préparation des chevaux pour la chasse à cours. La charpente exceptionnelle est dite "en parapluie". Pour la petite histoire, on ramena un arbre de 35 mètres du Jura pour constituer la poutre centrale. On raconte qu'il fallu abattre un pignon de ferme dans Saussy pour pouvoir faire passer le convoi ! Une fois le manège terminé, le charpentier en personne coupa la poutre à 25 mètres du sol, personne ne voulant le faire, de peur que l'édifice ne s'écroule !

De retour sur notre parcours vers le nord, en direction des combes, nous poursuivons pour aller voir 3 autres bornes, non sans avoir fait une escale au panorama au-dessus des combes. Peu courant dans notre région, depuis le point de vue, nous ne voyons quasiment aucune trace humaine, tels les hommes préhistoriques de l'époque, hormis les éoliennes au fin fond de l'horizon !

Nous trouvons ensuite une première borne de base carrée, mais avec une seule gravure d'armoirie. Un peu plus loin, une borne avec une clé gravée, puis une deuxième "borne" tombée, et enfin une troisième borne avec une clé et une superbe fleur de lys de l'autre côté.

Nous filons ensuite plein sud. L'objectif est de découvrir le gouffre de la Pépine et la ferme du même nom. La pluie commence à faire son apparition. Nous nous abritons sous les arbres, le temps de la pause café, et la pluie s'est arrêtée. Nous traversons la route, et y trouvons une autre borne de base carrée, sans gravure lisible. Nous entrons ensuite dans une domaine forestier "anarchique" : très difficile de s'y retrouver car les chemins ont été complètement chamboulés par l'exploitation forestière. Les chemins réels et ceux de la carte ne correspondent pas vraiment ! Néanmoins, il est un peu tard pour atteindre la ferme et le gouffre. Nous bifurquerons donc et direction de la voiture, sachant qu'à l'horizon, un ciel complètement noir se rapproche de nous...

Nous finirons en passant à côté d'un joli champs de petits pois en fleurs, nous rejoignons la voitures et quelques minutes plus tard, l'orage s'abat sur nous...

Quelques jours après, un peu déçu de ne pas avoir pris l'appareil photo, et de ne pas avoir été jusqu'à la Pépine, je décide de refaire le parcours pour quelques photos, et de le prolonger jusqu'au gouffre et la ferme. Grosse (mauvaise) surprise : le gouffre est sans intérêt pour des randonneurs comme nous (petite faille à peine visible au sol, profond d'une vingtaine de mètres, puis donnant sur une salle). Quand à la ferme, contruite à partir de 1568 par Etienne Pépin sur un terrain d'environ 25 / 30 hectare, elle est aujourd'hui presqu'inaccessible, complètement envahie par la végétation !

 


 
 
 

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