Association Croco Loisirs de Dijon

Un peu de mystique dans cette randonnée, avec la visite de la fameuse Porte du Diable et une possible apparition de la Dame Blanche. Nous passerons également le long des fortifications de la ferme de Champ-Moron, et traverserons l'important centre équestre de Bonvaux. Le beau temps est annoncé (risque néanmoins d'averses ...), et c'est un groupe d'une douzaine de personnes qui se lance à la conquète des hauteurs de Plombières (bien sûr, Sally ne compte pas cette fois-ci, pour ne pas être treize à la Porte du Diable !!!) : les CocoPhils, P'tite Chantal et Jean, Sylvie, Angèle, Marino, Anne-Marie, Christine, Chantal F, Marie-Alice (bienvenue à toutes les deux pour votre première rando Croco ...) et Bruno.

La randonnée commence dans le qartier de la Cité de la Flamme, juste après le pont SNCF. Pas d'échauffement préalable à la montée qui nous mènera tout droit à la ferme de la Pérouse. Heureusement, la pente est modérée car le chemin ne prend pas la combe de face, mais en biais. Arrivés à la ferme, toujours en activité (nous sommes même "observés" discrètement par les habitants de l'étable), nous prenons le chemin de droite, en direction de Champ-Moron. Nous atteignons le haut de la combe du même nom, et avançons de quelques dizaines de mettre sur le chemin privé, mais toléré pour les promeneurs (çà n'engage que moi !) pour aller voir le Temple d'Amour. La tradition raconte qu'il servit d'abri pour surveiller l'arrivée des loups... Un petit retour pour rejoindre le chemin "non-privé" et descendre dans la combe de Champ-Moron. Vers les 2/3 de la descente, à l'intersection, nous prendrons une première fois le chemin de gauche, puis, guère plus loin, une deuxième fois le chemin de gauche, longeant le coteau à l'horizontal (ce chemin n'est pas marqué sur les cartes IGN). Nous passons ensuite le long des fortifications de la ferme de Champ-Moron, avec une jolie porte d'entrée donnant dans le bois. A proximité, se trouve l'entrée d'un souterrain de fuite, en excellent état de préservation. Champ-Moron est une ancienne ferme-manoir du domaine particulier du Duc de Bourgogne et vendue comme bien national au Sieur Jean Bonnet. Son fils, Adolphe, hérite de la propriété en 1828, et transforme le domaine en une ferme qui servira de modèle à l'époque. Il récupère également des fragments d'édifices religieux et féodaux spoliés par le grand chamboulement de 1789. C'est ainsi qu'il décore le pavillon surplombant le val par un alignement de fenêtres gothiques provenant d'un balcon de St Bénigne de Dijon. Il fit également construire, un peu plus bas, le long de la route actuelle, la fameuse "Porte du Diable", avec les éléments de l'hôtel Bernardon de Dijon, détruit lors de la révolution. Le propriétaire des lieux aurait fait installé la porte à cet endroit pour relier sa ferme au Prieuré de Bonvaux. Il meurt en 1873, et, selon sa volonté, a été enterré un peu plus haut dans la combe, dont on peut voir les restes de son tombeau saccagé. La légende de la Porte du Diable maléfique est très récente et date des années 80. On raconte entre autre que des visiteurs ont disparu, des apparitions d'une "Dame Blanche", du Diable avec un chien... Mais surtout, la légende dit que si on entre par une des deux portes, on doit ressortir par l'autre porte, sinon le malheur s'abattra sur nous... Le nom de la Porte du Diable viendrait de son blason situé sur le linteau et ressemblant à une tête de diable. En fait, il s'agit d'un bonnet phrygien réalisé à la demande de Sieur Bonnet, et vandalisé ou usé par le temps. Dans les années 90, pour renforcer l'effet "mystique", la secte "Amour et Myséricorde" aujourd'hui démantelée, fréquentait cet endroit pour leurs cérémonies ésotériques.

Au moment de quitter ces lieux, Marie-Alice me fait remarquer une pancarte routière quelque peu étrange pour le secteur : "Saignées en rive" ! Nous continuons notre parcours en remontant la route en direction du plateau. Je m'assure bien évidemment que le groupe est au complet ... Pas de disparition ...

Avant d'atteindre la route de Troyes, nous coupons à droite pour rejoindre le bout de la combe Bonvaux. Pour une prochaine fois, nous pourrons pousser un peu pour aller voir le Fort d'Hauteville, de l'autre côté de la nationale.

Le domaine de Bonvaux est magnifique, avec son haras moderne, juxtaposé à l'ancien Prieuré de Bonvaux, datant de 1215. A cette époque, des moines de la Congrégation du Val des Ecoliers implantèrent un petit prieuré au fond d'une combe, afin d'y trouver la solitude. Ils donnèrent l'instruction aux jeunes fils des seigneurs du voisinage, lesquels devinrent naturellement des bienfaiteurs du Prieuré. Aujourd'hui, celui-ci est devenu un haras-ferme.

Pour la fin du parcours, plutôt que prendre le bitume jusqu'à la Cité de la Flamme pour rejoindre les voitures, nous priviligierons le bois (avec une légère grimpette), mais nous ne pourrons éviter une partie sur la route.

La Ferme de la Pérouse